Salmanazar Ier
Salmanazar Ier | |
Le roi Salmanazar Ier versant la terre de la ville conquise devant le temple assyrien après une campagne victorieuse | |
Titre | |
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Roi d'Assyrie | |
– (30 ans) | |
Prédécesseur | Adad-nerari Ier |
Successeur | Tukulti-Ninurta Ier |
Roi de tous les peuples | |
– (29 ans) | |
Successeur | Tukulti-Ninurta Ier |
Biographie | |
Date de naissance | XIIIe siècle av. J.-C. |
Lieu de naissance | Royaume médio-assyrien |
Date de décès | XIIe siècle av. J.-C. |
Lieu de décès | Royaume médio-assyrien |
Père | Adad-nerari Ier |
Enfants | Tukulti-Ninurta Ier |
Héritier | Tukulti-Ninurta Ier |
Religion | Religion assyrienne |
Résidence | Kalkhu (Royaume médio-assyrien) |
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Salmanazar Ier (en akkadien : 𒁹𒀭𒁲𒈠𒉡𒊕) est un roi d'Assyrie de la période médio-assyrienne, qui règne de à .
Il porte également le titre de « Roi de tous les peuples (en) » de à .
Biographie
Origine du nom
Salmanazar (qui se prononce Salmānu-ašarēd en assyrien) signifie en français : « Le dieu Salmanu[1] est prééminent ».
Règne
Salmanazar poursuit l'œuvre de son prédécesseur Adad-nerari Ier dans la région du Hanigalbat.
Au tout début de son règne, il envahit la région montagneuse des tribus Uruatri (première mention des Urartiens). Il les vainc en trois batailles (51 villes urartiennes sont au total pillées et détruites), et les tribus doivent désormais payer le tribut. Il s'attaque ensuite à la cité de Musasir qui subit le même sort.
En , il est le premier à se faire couronner Roi de tous les peuples (en).
Shattuara II, un successeur de la lignée des rois du Mitanni, tente de reprendre le contrôle de ce territoire avec l'aide des Hittites. L'armée assyrienne finit par l'emporter, et c'est sans doute alors que le Hanigalbat est intégré directement au royaume assyrien. Il nomme un membre de la famille royale assyrienne grand ministre (shukkallu rabiu) du Hanigalbat, ainsi que plusieurs gouverneurs dans les principales villes de Haute-Mésopotamie, notamment dans la vallée du Khabur (Dūr-Katlimmu, Qattara, Taidu, Irridu).
Vers la fin de son règne, après avoir fait construire un palais à Ninive, il restaure le temple d'Ishtar et déménage sa résidence à Kalkhu sur les rives du Tigre.
L'inscription standard des annales de Salmanzar Ier (RIMA I, 77, n° 1)Titulature.
Salmanazar, élu du dieu Enlil, vice-régent sacré du dieu Assur, élu des dieux, prince, favori de la déesse Ishtar, celui qui garde les rituels et les offrandes purs, celui qui rend abondantes les offrandes présentées à tous les dieux, celui qui fonde les centres sacrés de culte, qui construit l’Ehursagkurkurra – couronne des dieux – (et) montagne des pays – grand dragon étonnant, berger de toutes les localités, celui dont la conduite plait abondamment à Assur, héros vaillant, capable dans les batailles, écraseur d’ennemis, celui qui fait résonner le bruit de la bataille avec (auprès de ?) ses ennemis, dont les attaques agressives sont rapides comme les flammes et dont les armes attaquent comme un piège mortel sans merci, prince dévoué, qui agit avec le support d’Assur et de tous les dieux, ses seigneurs, et n’a pas de rival, celui qui capture les districts ennemis au-dessus et au-dessous, le seigneur aux pieds duquel le dieu Assur et les grands dieux font se soumettre tous les souverains et princes.
Campagne contre le pays montagneux d’Uruatri.
Lorsque Assur, le seigneur, me choisit fidèlement pour le seconder, me donna le sceptre, l’arme et l’équipe pour dominer correctement le peuple des têtes noires et m’accorda la vraie couronne de suzeraineté ; à cette époque, au début de ma vice-régence, les pays Uruatri se rebella contre moi. Je priai le dieu Assur et les grands dieux mes seigneurs. Je rassemblai mes troupes et marchai sur la masse de leurs puissantes montagnes. Je conquis les pays Himme, Uatqun, Mashgun (ou Bargun), Salua, Halila, Lûhu, Nilipahri et Zingun – 8 pays et leurs forces de combat ; 51 de leurs cités je détruisis, brûla et déportai leur gens et propriété. Je soumis aux pieds d’Assur, mon seigneur, tout le pays Uruatri en 3 jours. Je pris une sélection de leurs jeunes hommes et les choisis pour entrer à mon service. J’imposai sur elles (i.e. les régions conquises) un lourd tribut des montagnes, pour toujours.
Campagne contre la cité révoltée d’Arinu.
La cité d’Arinu, la cité sacrée fondée sur une falaise, qui s’était précédemment révoltée et n’avait plus regardée Assur : avec le support d’Assur et des grands dieux mes seigneurs, je capturai et détruisis cette cité et plantai des cultures salées (sowed salty plants) (bref, désertifié) par-dessus. Je ramassai (un peu) de terre et en fit un tas à la porte de ma cité, Assur, pour la postérité.
A ce moment, je soumis tout le pays de Mutsri aux pieds d’Assur, mon seigneur.
Campagne contre Shattuara du Hanigalbat et ses alliés Hittite et Ahlaméen.
Lorsque sur le commandement des grands dieux (et) avec la force exaltée d’Assur, mon seigneur, je marchai jusqu’au pays Hanigalbat, j’ouvris les plus difficiles chemins et passes. Shattuara, roi du pays Hanigalbat, avec l’aide des armées des Hittites et des Ahlamu, captura les passes et les points d’eau sur mon chemin. A cause de la soif et de la fatigue de mon armée, leurs armées firent une féroce attaque en force. Mais je revins sur mes pas et leur apporta la défaite. Je slaughtered countless numbers of their extensive army. Quant à lui, je le chassai en un lieu sous le soleil. Je massacrai ses hordes mais 14 400 d’entre eux, qui restaient en vie, j’aveuglai et déportai. Je conquis 9 de ses centres de culte fortifiés aussi bien que les cités sur lesquelles il régnait et je transformai 180 de ses cités en tells ruinés. Je massacrai comme des moutons les armées des Hittites et des Ahlamu, ses alliés. A ce moment, je capturai les cités (dans la région) depuis Ta’idu jusqu’à Irridu, tout le mont Kashiiari jusqu’à Eluhat, la forteresse de Sudu, la forteresse de Harranu avec/jusqu’à Carchemish, qui est sur les bords de l’Euphrate. Je devins le souverain de ces cités et mis le feu au reste de leurs cités.
Campagne contre les nomades Qutéens.
Après quoi, les Qutu, dont le nombre, comme les étoiles dans le ciel, personne ne connaît et qui sont habiles au meurtre, se tournèrent en rébellion contre moi et commirent des actes hostiles. Je priai Assur et les grands dieux, mes seigneurs, et ils me donnèrent une réponse claire, un oui ferme. Je quittai le camp de mon armée, pris 1000 de mes meilleurs chars et les jetèrent en bataille contre eux. Je versai comme l’eau les vies de leurs troupes nombreuses, des bords du pays Uruatri jusqu’au pays Kutmuhu, une région éloignée et un carrefour éloigné. Je parsemai la steppe avec les corps de leurs combattants. Je rapportai dans ma ville Assur leurs captifs, troupeaux, animaux sauvages en captivité et leur bien.
Généalogie.
Berger fidèle, dont les dieux Anu et Enlil, ont appelé le nom pour être à jamais, je, graine éternelle, suis celui qui connaît les dieux ; fils d’Adad-nârârî, élu du dieu Enlil, vice régent d’Assur, fils d’Arik-dîn-ili, qui fut aussi élu du dieu Enlil, vice régent d’Assur. (...Récit de l’histoire du temple d’Assur et de sa reconstruction, lignes 112-167...).
Dates.
Mois de Sa-sarrâte, éponymie de Mishallim-Assur (sur les exemplaires 1, 3, 6, 8).
Mois de Sa-sarrâte, 26e ( ?) jour, éponymie de Assur-nâdin-shumâti (exemplaire 5).
[réf. nécessaire]
Famille
Mariage et enfants
De son mariage avec une femme inconnue, il eut :
- Tukulti-Ninurta Ier
- Peut-être une fille, possible épouse de Kashtiliash IV le roi de Babylone selon certaines sources
Ascendance
32. Eriba-Adad Ier | |||||||||||||||||||
16. Assur-uballit Ier | |||||||||||||||||||
8. Enlil-nerari | |||||||||||||||||||
4. Arik-den-ili | |||||||||||||||||||
2. Adad-nerari Ier | |||||||||||||||||||
1. Salmanazar Ier | |||||||||||||||||||
Galerie
- Stèle du roi Salmanazar Ier (Musée de Pergame, Berlin)
- Extension approximative du royaume assyrien entre la fin du XIIIe et le début du XIe siècle av. J.-C.
Bibliographie
- (en) A. Kirk Grayson, The Royal inscriptions of Mesopotamia. Assyrian periods Vol. 1 : Assyrian Rulers of the Third and Second Millennium B.C. (To 1115 B.C.), Toronto, Buffalo et Londres, University of Toronto Press, , p. 180-230
- Bertrand Lafont, Aline Tenu, Philippe Clancier et Francis Joannès, Mésopotamie : De Gilgamesh à Artaban (3300-120 av. J.-C.), Paris, Belin, coll. « Mondes anciens »,
- (en) Stefan Jakob, « The Middle Assyrian Period (14th to 11th Century BCE) », dans Eckart Frahm (dir.), A Companion to Assyria, Malden, Wiley-Blackwell, , p. 117-142
- (en) Hervé Reculeau, « Assyria in the Late Bronze Age », dans Karen Radner, Nadine Moeller et Daniel T. Potts (dir.), The Oxford History of the Ancient Near East, Volume 3: From the Hyksos to the Late Second Millennium BC, New York, Oxford University Press, , p. 707-800
Annexes
Liens internes
Notes et références
- ↑ Anciennement lu Shulmanu / Šulmānu, cf. (de) K. Radner, « Salmānu », dans Reallexikon der Assyriologie und Vorderasiatischen Archäologie, vol. XI, 2006-2008, p. 587.
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