Louis-Dominique Girard (ingénieur)

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Girard (patronyme) et Louis-Dominique Girard (homonymie).

Louis Dominique Girard
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
PertuisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata
Rueil-Malmaison
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Partenaire
Charles Callon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Prix scientifique Montyon ()Voir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Louis-Dominique Girard, né le à Pertuis (Vaucluse) et mort le à Rueil-Malmaison[1], est un ingénieur hydraulicien français.

Dans un temps où la machine à vapeur à piston triomphe, il développe le principe des turbines à eau de haute ou basse chute, antérieurement à Pelton ou Kaplan.

Biographie

Sa vie est très mal connue[2]. Son acte de naissance nous apprend qu'il est le fils de Thomas-Étienne Girard, teinturier alors âgé de 33 ans, et de Thérèse Suzanne Bernard. On sait qu'il s’est formé sans maître, en autodidacte. Sa notoriété le fait accepter comme membre de la Société des Ingénieurs Civils, sans doute pour être aidé par Charles Callon (1813-1878) qui lui manifeste toujours une affectueuse amitié et contribue au succès de ses turbines[3].

Dans un brevet déposé en 1857, Girard expose sa philosophie. Il souhaite opérer la division du travail et régénérer le moral de l'ouvrier en distribuant la force motrice à domicile. Pour cela, il imagine distribuer de l'eau sous une pression de 5 à 6 atmosphères. Une réalisation de ce type voit le jour à Genève. Ce sont ces idées qui l'amènent à étudier les turbines pour basses ou hautes chutes.

Ses turbines de haute chute gardent le système d'aubage de Fontaine, mais avec une admission très partielle permettant d'atteindre des vitesses élevées, de l'ordre de 2 500 tours/min. Il parvient ainsi à une puissance de 2 chevaux avec un rotor de 30 cm.

Ses turbines de basse chute, qu'il nomme hélices dans un brevet déposé en 1853, sont des dispositifs à axe horizontal, qui les rend capables de travailler de manière satisfaisante quelle que soit la variation du niveau d'eau. Vers 1865, il installe une turbine de ce type chez le chocolatier Menier à Noisiel (Seine-et-Marne). Il installe ensuite d'autres machines à Agen (Lot-et-Garonne), Saint-Maur (Val-de-Marne) et Oran en Algérie, sur le même principe que celle de Villers-lès-Rigault (1868).

Le chemin de fer glissant paru dans Le Monde Illustré de 1889.
File:Le Monde Illustre - Le Chemin de Fer Glisant.jpg
Le chemin de fer glissant paru dans Le Monde Illustré de 1889.

En 1854, il a l'idée de construire un chemin de fer glissant sur coussin d'eau, propulsé par l'énergie hydraulique. Ce train utilise le même principe que l'aérotrain de Bertin ou que le chemin de fer à lévitation magnétique Maglev, à savoir la suppression du contact entre le véhicule et son appui. Ce chemin de fer fait l'objet de plusieurs brevets entre 1852 et 1865. Le train est exposé par l'un de ses collaborateurs, M. Barre, après quelques transformations, sur l'esplanade des Invalides lors de l'exposition universelle de 1889. La ligne mesurait 165 mètres de longueur.

Louis-Dominique Girard est trouvé mort à Rueil-Malmaison après la fin du siège de Paris par l'armée prussienne en 1871, atteint par une balle dans des circonstances peu claires, alors qu'il rentre à Paris par un bateau faisant le service régulier sur la Seine.

Ayant toujours réinvesti ses gains dans de nouvelles recherches, sa disparition plonge sa famille dans la misère.

Réalisations

  • Louis-Dominique Girard et le canal de l'Ourcq.
  • 1868 : Louis-Dominique Girard conçoit et réalise l'usine élévatoire de Villers-lès-Rigault, classée au titre des monuments historiques en 1992.

Notes et références

  1. Acte de décès (avec âge et lieu de naissance) à Rueil-Malmaison, no 102, vue 33/84.
  2. « Louis Dominique Girard : Histoire », sur aufildelourcq.org (consulté le ).
  3. D'après Henri de Parville, Causeries scientifiques, vol. II, Paris, , p. 202-217.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Louis Duffet, « Louis Dominique Girard, l'Ingénieur le plus hardi et le plus novateur de notre époque (Léon Foucault) », Bulletin AFLO : Au fil de l'Ourcq, nos 5-6,‎ .
  • Georges Bechmann (1848-1927), Salubrité urbaine, distributions d'eau, assainissement 1898-1899, Libr. Polytechnique Béranger, coll. « Encyclopédie des travaux publics » (lire en ligne), p. 325 et 349 (Description de clapets et pompes Girard).

Article connexe

  • Le Bâtiment des Forces motrices du Théâtre BFM à Genève est un exemple réussi de restauration et de réhabilitation d'un lieu industriel. Construit de 1883 à 1892 par l'ingénieur et politicien Théodore Turrettini, il abrite des turbines et pompes construites selon les principes de Louis-Dominique Girard.

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Louis-Dominique Girard (ingénieur), sur Wikimedia Commons

  • Ressource relative à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Isidore
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • BnF (données)
    • IdRef
  • (en) « Gravure du chemin de fer glissant de L.-D. Girard », sur Brown University Library (consulté le ).
  • Frédéric Delaitre, « Le chemin de fer glissant de Louis-Dominique Girard », sur Les pages ferroviaires (version du sur Internet Archive).
  • Robert Girard, « La turbine Girard radiale », sur Roues hydrauliques des forges de Savoie et d'autres contrées….
  • Alain Lateb, « Turbines Girard dans la chocolaterie Menier à Noisiel » (consulté le ).
  • icône décorative Portail de la production industrielle
  • icône décorative Portail de l’eau